Proposition d’écriture : texte à compléter 2
Par Anthony
J’ai été surpris quand elle m’a posé la question. Comme j’étais en train de préparer la soupe, j’ai tourné le bouton du bol mixeur sur la vitesse maximum. Le bruit s’est installé entre nous.
Elle ne bougeait pas mais son visage se durcit légèrement.
J’ai toujours pris soin d’éviter les conflits là où Clara devait tout régler dans l’heure, libérant – déchainant – la Tornade. Une bourrasque d’émotions emportant tout sur son passage.
Je n’ai jamais apprécié le vent. Peu de personnes supportent la pluie, alors qu’il suffit d’enfiler son parka et de se blottir bien sagement dans l’espace sécurisant offert par son parapluie. Mais le vent, lui, est bien plus sournois. Qu’on se couvre, qu’on tienne sa capuche fermement ou qu’on s’abrite sous un porche ou, pire, dans un tunnel, il viendra toujours, au moment où on ne l’attend pas, poussant de tout son poids, vous prenant à revers, s’engouffrant dans les moindres failles et emportant le peu de contrôle que vous vous appliquiez à instaurer dans votre journée.
D’un coup, Clara posa sa main contre le plan de travail.
Je n’avais toujours pas prononcé un mot. Elle pensait sûrement que je préparais ma défense, ou bien un mensonge. En réalité, je ne trouvais même plus la question initiale, perdue, reléguée au second plan face à la tempête qui s’avançait vers moi.
On peut en discuter après manger si tu veux ?
La phrase me parut habile pourtant son poing serré et son souffle bruyant suggérèrent que je venais d’aggraver ma situation.
Proposition d’écriture : texte à compléter 1
Par Carole
J’ai été surpris quand elle m’a posé la question. Comme j’étais en train de préparer la soupe, j’ai tourné le bouton du bol mixeur sur la vitesse maximum. Le bruit s’est installé entre nous.
Mais comme j’avais oublié de mettre le couvercle, je me suis rapidement retrouvée recouverte de soupe au potiron.
Le orange te va très bien, me dit-elle, et dans un fou rire nous nous sommes tombés dans les bras.
Tu voulais savoir quoi déjà ?
Rien, laisse tomber. Finis cette soupe j’ai faim.
Je sais que la question reviendra mais maintenant je vais pouvoir réfléchir à la réponse.
Libre
Libre
Traverser le miroir
Ne plus être celle
qu’illumine cette chandelle
Libre
Changer le regard
au fond de ce miroir
Devenir belle
Libre
D’être moi
Et non plus le reflet
de cette femme oubliée
Carole
Le mouvement
Le mouvement, comme je le perçois de mon point de vue scientifique, est une recherche constante d’équilibre. La nature cherche souvent à changer quelque chose afin de rectifier une anomalie qui la dérangeait. C’est pareil chez l’être humain, sauf qu’on a deux choses en plus. La première, c’est l’ambition. Cette force invisible nous pousse à toujours voir plus haut, à toujours s’améliorer, à toujours sortir de sa zone de confort pour devenir plus solide, plus apte à faire face aux difficultés de la vie. La deuxième, c’est l’ennui. Quand on est en été, c’est l’ambiance des petits chalets et des chocolats chauds qui nous manquent. Quand on est en hiver, on se plaint du froid en suppliant l’été de revenir. L’humain est conçu pour se mouvoir en permanence. C’est une fatalité. C’est une bénédiction.
Jack
Neige qui fond
Les saisons ne sont qu’un reflet du temps qui m’exècre. Mon pied ne se lève, ni se pose. C’est le sol qui se dérobe, me faisant tomber vers l’avant lorsque même je regarde en arrière. La chaleur et les chants me désorientent ; la neige n’est bientôt plus, pourtant mais yeux la contemplent, ils la supplient.
Anthony
Ploc

Ploc ploc Gouttes d'eau Dans le seau Ploc ploc Silence
Photo : Pedro Forester Da Silva
Secousses
S’ils savaient, les autres. S’ils savaient à quel point ça peut faire du bien de secouer les épaules à l’écoute du saxophone lors d’un concert de Boogie-Woogie. Ça te remplit de bonheur.
Paradoxe
Sors de ta prison dorée, vis ta liberté. Un café noir se déguste dans une tasse en porcelaine blanche. Je crie de peur et je crie de joie. J'aime cette pluie qui me lave et le soleil qui me sèche.
Mon corps exulte, mon esprit s' embrume La lumière jaillit de la nuit Je dors et je m' agite Il y a toujours des guerres même dans un monde en paix
Nouvel an
Prenons la route ou le train. Voyageons que diable ! Droit devant mon capitaine ! Pied à terre, marchons sur ce chemin de halage bordé de platanes. Tiens, une embarcation. Ni une, ni deux, ni trois, empruntons-la. Laissons-nous glisser sur l’eau. Je suis, je vis. Tout est possible. Pas de promesses, non, car qui sait ? Tout peut arriver. Juste des souhaits. Je vis, je respire, donc je suis. Bonjour Nouvel An ! (Bab’s)
Mon beau sapin
Cette année encore je te veux, j’ai pris soin de te mettre un fond lumineux et scintillant, ensuite je t’ai habillé de guirlandes argentées, dorées et rouges, cette couleur te va si bien, puis j’ai déposé sur chacune de tes branches des merveilles; des boules éclatantes de couleurs, des figurines en bois, cerfs, lutins, petits chevaux ainsi que des anges et étoiles pailletées, des papillons aux ailes déployées , des oiseaux à longues plumes.
As-tu remarqué mon beau sapin tes nouvelles parures, la grosse boule blanche aux ramures dorées, sa sœur jumelle aux décors verts sur fond rouge et celle avec ses feuilles de houx.
Plus je te parais, plus tu t’embellissais, j’ai accroché « Merry Christmas » à ta plus haute branche.
Je me suis éloignée de toi et je t’ai admiré mon beau sapin.
Mon sapin
Ses pousses vert tendre du printemps se sont assombries et s’intègrent lentement à la couleur de l’hiver, plus froide, plus sombre, plus triste.
Mon sapin est là à quelques mètres de moi derrière la vitre.
Je le regarde de l’intérieur il fait trop froid ce matin, mais lui n’a pas froid, un sapin n’a jamais froid n’est-ce pas ?
Ses pousses vert tendre du printemps se sont assombries et s’intègrent lentement à la couleur de l’hiver, plus froide, plus sombre, plus triste.
Décembre pointe son bout de nez et petit à petit une, deux, trois touches de couleur vont venir s’accrocher aux branches.
Je vais le parer de quelques bijoux pour qu’il sente qu’il doit se préparer pour Noël.
Voici venu le moment où il sera déposé délicatement dans un pot afin de vivre la fin de l’année près de nous.
Et si la température le fait souffrir il oubliera son inconfort en sentant la joie qu’il apporte à tous ceux qui lui diront bonjour et s’émerveilleront devant ses épines parées des couleurs d’un arc en ciel plus scintillantes les unes que les autres.
Mon beau sapin, que j’aime ta ramure !
La vie en rose
Je flâne sur le vieux pont de bois aux lames disjointes, mon regard se perd au loin.
Soudain, le temps s’arrête, j’écoute.
Quelle belle voix, profonde, chaude. Elle est derrière moi, se rapproche, je n’ose pas me retourner, l’instant est magique, précieux surtout ne pas le briser.
« La vie en rose », la voix arrive, me frôle, glisse.
Mon regard croise le sien. C’est donc ce jeune homme , la voix.
Le rouge-gorge, l’olivier et moi
Je voudrais sortir de cette cage pour faire comme lui, comme le rouge-gorge qui chaque matin vient me narguer : je suis libre, je suis libre, je fais ce que je veux, je vole de branche en branche, d’ une tige à l’ autre, je m’ éloigne des prédateurs : les chats, les hommes.
Je ne suis pas en cage me dit-il et me fait comprendre ceci : fais comme moi, tu n’ es pas en cage toi non plus !
Il a raison, je suis libre mais libre de quoi ? et mes prédateurs qui sont-ils ?
La pluie a éloigné mon rouge-gorge, je ne le vois pas aujourd’hui.
L’ olivier semble attristé par son absence mais accueille avec bienfait toutes ces gouttes violentant ses feuilles fragilisées par un été si brûlant.
Les feuilles vont l’abandonner petit à petit et ses branches seront alors exposées à la rudesse de l’hiver mais son cœur, lui, va ralentir et se reposer pour exploser lorsque les rayons du soleil viendront sonner l’ heure du réveil.
Une dizaine de mots
- Colmater
- Rafistoler
- Réparer
- Améliorer
- Rattraper
- Polir
- Diluer
- Fondre
- Apaiser
- Retourner
Situation diluée, émotions apaisées. Polissons, c’est l’heure du polissage. J’ai retourné la situation en un clin d’œil, comme si je faisais sauter des crêpes.
PLACE AU SILENCE
Le doigt sur la bouche, Chut ! Arrêt sur image. On coupe le son On est au diapason Avec soi-même Alors pointe l' angoisse Ouf, le souffle est là Uniquement lui Le ciel rejoint la terre Un soupir de bien-être La nature nous murmure A nouveau : chut ! Le premier pas est franchi ... d' autres suivront ?